Après des années d’invisibilité sociale, la question des aidant(e)s familiaux s’invite désormais de plus en fortement dans le champ de la société. Si les pouvoirs publics opèrent de plus en plus d’ajustements réglementaires et législatifs allant dans le sens d’une meilleure prise en compte du phénomène, les entreprises sont invitées de leur côté à apporter des stratégies adaptées.
Et cela pour au moins trois raisons :
- La première raison est économique. La modification structurelle de leurs ressources – près d’un actif sur 5 est un aidant et cela va s’amplifier les conduit inéluctablement à devoir mettre en place des formes d’organisation tenant compte de nouveaux impératifs de conciliation vie privée/vie professionnelle afin de préserver leur productivité et leur compétitivité.
- La deuxième raison est d’ordre social. A l’heure où l’on attend des entreprises toujours plus de responsabilité vis-à-vis de leurs collaborateurs comme de leur environnement, les entreprises ne sauraient se soustraire aux injonctions de plus en plus fortes de l’opinion en termes de qualité de vie ou de RSE, sous peine d’être disqualifiées ou de réduire le niveau d’engagement de leurs collaborateurs.
- La troisième raison est d’ordre concurrentiel. En prenant une part active à l’amélioration de la qualité de vie de leurs salariés en situation d’aide familiale, les entreprises peuvent exploiter de formidables opportunités d’image bien-sûr, mais aussi d’émergence de nouvelles compétences et de pratiques managériales, avec de surprenants effets de leviers comme le démontrent certaines études internationales.
Dans ce contexte, l’intégration de mesures, voire de politiques intégrant plus fortement les salariés aidants constitue pour l’entreprise une étape indispensable à son développement actuel et une clé essentielle à son adaptation au marché de demain.