Ecouter et accompagner les salariés aidants
Une fois les salariés sensibilisés sur la question des aidants, l'écoute et l'accompagnement proposés au sein d'une entreprise permettent de libérer la parole des salariés aidants et de leur offrir un espace de reconnaissance.
Ces démarches peuvent prendre différentes formes selon le niveau d'implication de l'entreprise et les besoins spécifiques des collaborateurs.
Adopter une posture d'écoute active
Dans l'accompagnement d'un salarié aidant, une posture d'écoute active doit être privilégiée à une posture de conseil. Il convient en effet de ne pas être dans la résolution de problèmes mais de faire en sorte que la personne trouve sa solution elle-même.
La posture d'écoute active, utilisée dans les démarches de coaching, permet de lever les freins, d'utiliser et de capitaliser les ressources des individus, de favoriser l'élaboration de solutions par la personne concernée, tout en facilitant un état d'esprit positif et créatif. Elle s'avère particulièrement pertinente dans le cadre de l'écoute et de l'accompagnement des personnes en fragilité.
L'écoute active, c'est :
- écouter sans jugement ;
- questionner avec neutralité ;
- reformuler pour clarifier ;
- favoriser un état d'esprit positif et créatif.
L'écoute active nécessite de mettre en œuvre des savoir être (qualités personnelles) et des techniques (savoir-faire).
Les qualités de l'écoute active
- L'empathie : comprendre les émotions de l'autre sans les absorber.
- La congruence : adopter une attitude authentique et adaptée à la situation.
- L'acceptation : accueillir l'autre tel qu'il est, sans condition.
Les techniques de l'écoute active
- Le silence : laisser l'espace à l'expression.
- La reformulation : redire avec ses mots pour valider la compréhension.
- Les questions ouvertes : aider à avancer dans la réflexion.
Mettre en place des actions d'accompagnement
Dans le cadre du parcours d'accompagnement développé par KLESIA, plusieurs actions visent à accompagner les salariés aidants, une fois qu'une action de sensibilisation sur le sujet a été planifiée par l'entreprise.
Ces actions visent à renforcer le bien-être des aidants, à prévenir les risques psychosociaux et à favoriser un équilibre durable entre vie professionnelle et rôle d'aidant.
Les objectifs de ces actions d'accompagnement consistent plus précisément à :
- donner des clés aux salariés aidants pour gérer leur stress et leurs émotions ;
- prendre soin des salariés aidants et de leurs proches ;
- connaître les structures d'accueil et d'hébergement pour le handicap ou le grand âge ;
- permettre aux salariés aidants de bénéficier d'un service de prévention et de soutien psychologique ;
- donner la possibilité aux salariés aidants de partager leur expérience et leurs solutions, de trouver des leviers d'organisation et de prendre du recul sur leur situation.
Orienter les salariés aidants vers des relais internes ou externes
Il est important de sensibiliser les salariés aidants à l'importance d'en parler avec leurs managers. Ces derniers est directement concerné par la situation et peut mettre en œuvre une organisation adaptée pour soutenir leurs collaborateurs.
Vous pouvez également conseiller aux salariés aidants de prendre contact avec les services sociaux, la médecine du travail et/ou les instances représentatives du personnel.
Des relais externes peuvent également être mobilisés :
- les administrations et organismes publics ;
- les associations de proximité pour des conseils, du soutien, du répit ;
- les services d'accompagnement et de prévention de la Fédération Agirc-Arrco et de KLESIA.
Consultez et téléchargez les fiches pratiques disponibles sur les acteurs internes et externes dans l'encart "Vos ressources".
Envisager la mise en place d'un référent aidant
Le référent aidant est un salarié volontaire, formé à l'écoute active et aux dispositifs d'aide, qui accompagne ses collègues aidants sur son temps de travail.
Ses missions :
- écouter et orienter les salariés aidants ;
- transmettre des informations de premier niveau (droits, dispositifs, relais…) ;
- favoriser la formulation de solutions personnelles.
Il est tenu à la confidentialité et peut faire le lien avec les RH ou les managers si nécessaire. Pour garantir sa neutralité, il est recommandé qu'il ne soit pas rattaché à la DRH.