Identifier les situations
Les signaux faibles constituent un faisceau d’indices qui témoignent d’un épuisement physique ou psychologique du salarié.
Comment repérer les signaux faibles
Repérer le plus en amont possible ces petits signes permet d’identifier les situations à risque et d’apporter une réponse adaptée avant que la situation du salarié ne se dégrade.
Exemples de signes qui doivent attirer votre attention
Sont décrits ci-après les 3 niveaux d’attention principaux. Les signaux évoluent de façon graduée et induisent de la part du manager une réponse adaptée.
Leur description vous est ici présentée en fonction de leur niveau de gravité et sans jugement. A des fins de compréhension, les situations évoquent volontairement un comportement extrême, voire caricatural.
Il convient de ne pas oublier que ces signaux sont à observer dans la durée : ils doivent intervenir à fréquence régulière et dans un laps de temps suffisant (plusieurs semaines à quelques mois) pour être significatifs.
Niveau 1 : Alerte
Le collaborateur peut moins s’impliquer dans la vie de l’équipe : moins d’initiative, prise de parole réduite en réunion…
Le collaborateur peut être plus lent dans son activité et réclamer davantage de cadrage.
Le collaborateur peut commettre des erreurs inhabituelles, perdre confiance et augmenter son amplitude horaire.
Pistes d’action :
- clarifier les différentes composantes du problème (aspects personnels / professionnels) ;
- imaginer des solutions d’attente le cas échéant ;
- coconstruire les aménagements avec les RH.
Niveau 2 : Alarme
Le collaborateur peut éviter les situations de vie informelle : manger seul, n’être jamais libre, rester silencieux.
Le collaborateur peut sur-réagir aux critiques, être irritable et ne plus supporter des éléments autrefois anodins (bruit, température des locaux...).
Le collaborateur peut s’opposer de plus en plus frontalement à la hiérarchie et peut ne pas hésiter à faire "porter le chapeau" à l’équipe.
Pistes d’action :
- rester dans le cadre du contrat de travail ;
- éviter d’entrer dans un registre affectif ;
- porter attention aux interactions avec l’équipe.
Niveau 3 : Crise
Le collaborateur peut ne plus participer à la vie collective professionnelle (formations, conventions, séminaires…).
Le collaborateur peut ne plus respecter les règles collectives et ne plus hésiter à s’absenter sans raison.
Le collaborateur peut multiplier les absences, faire preuve de plus en plus de cynisme et avoir des pensées suicidaires.
Pistes d’action :
- aborder les problèmes rencontrés de façon objective ;
- demander un entretien avec un responsable hiérarchique ;
- sanctionner les débordements.